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Déserter, ce que la guerre fait au plus intime de nos vies
Mathias Enard • Philippe Marthaler
Déserter, ce que la guerre fait au plus intime de nos vies
Mathias Enard • Philippe Marthaler
(Report de la rencontre du 22 février au 30 mai.)
Le grand romancier dialoguera au Club 44 avec Philippe Marthaler en écho à son dernier roman Déserter (Actes Sud, 2023).
Quelque part dans un paysage méditerranéen, orageux familier et insaisissable, en marge d’un champ de bataille indéterminé, un soldat inconnu tente de fuir sa propre violence. Le 11 septembre 2001, sur la Havel, aux alentours de Berlin, un colloque scientifique fait revivre la figure de Paul Heudeber, mathématicien est-allemand de génie, disparu tragiquement, fidèle à son côté du Mur de Berlin, malgré l’effondrement des idéologies.
La guerre, la désertion, l’amour et l’engagement... dans son dernier roman, Mathias Enard, obsédé par le retour éternel de la guerre, observe ce qu’elle fait au plus intime de nos vies.
Echange modéré par Philippe Marthaler.
En partenariat avec le Club littéraire jurassien, l’Association Génie citoyen et le lycée Blaise-Cendrars
En collaboration avec La Méridienne
Domaine(s) :
arts
Mots clé :
littérature
Mathias Enard
Il suit des études d’arabe et de persan à l’INALCO et s’installe à Barcelone après de longs séjours au Moyen-Orient. Il y anime plusieurs revues culturelles et enseigne l’arabe à l’Université autonome de Barcelone. Son premier ouvrage La perfection du tir (Actes Sud) paraît en 2003 et reçoit le Prix des cinq continents de la francophonie et le Prix Edmée-de-La-Rochefoucauld. Il publie en 2010 Zone (Actes Sud), caractérisé par une seule phrase à la première personne sur 500 pages et qui est aussi récompensé de plusieurs prix. S’en suivent notamment Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants (Actes Sud, 2010) et ses romans Rue des voleurs (Actes Sud, 2012) et Boussole (Actes Sud, 2015), qui reçoit le Prix Goncourt. Depuis septembre de la même année, Mathias Enard anime et produit l’émission littéraire «La Salle des machines», diffusée sur France-Culture.
Philippe Marthaler
Enseignant au Lycée Blaise-Cendrars, Philippe Marthaler «s’emploie depuis toujours à vouloir comprendre ce qu’est une littérature vivanteet en partager la saveur». Notamment par exemple en co-créant la revue [vwa], en participant au jury du Prix Michel-Dentan et au travers de la rédaction d’un mémoire sur Le Poisson-Scorpion de Nicolas Bouvier.
Dans un récit impressionniste et imagé, Nicolas Bouvier (NB) décrit le processus de l’écriture d’un récit de voyage : lire, partir, rencontrer et écrire. L’exposé commence par un panorama de l’oeuvre de NB par Philippe Marthaler, ami de l’écrivain. La conférence de NB est ponctuée d’extraits musicaux orientaux, de sa propre production ou choisis pour leur force d’évocation. Après la lecture d’un extrait de carnet de route sur le point de non-retour au bord de la mer Caspienne, NB entame le chapitre « lire », où il raconte sa boulimie de romans d’aventure et d’atlas lorsqu’il était enfant, et son goût, ensuite, pour les littératures étrangères. « Partir » évoque pour lui un désir de fuite, une envie de se perdre. Il lit un carnet écrit dans le brouillard du cap Erimo, au Japon. « Rencontrer » est le but principal de l’« état de nomade », la qualité des relations est exaltée par le fait qu’elles soient sans lendemain. Cet état lui permet aussi de se faire accepter dans toutes les couches sociales. Il lit un texte sur la rencontre avec un pêcheur juif écossais et sa compagne, une ancienne pute. Enfin, NB raconte le retour à l’état sédentaire et son travail artisanal de marieur de mots. Le texte final parle de la difficulté à trouver des mots pour évoquer le bonheur. Chaleureusement applaudi, NB se montre très à l’aise pour répondre aux questions de l’auditoire, qui portent sur la différence de notoriété qu’a le genre du récit de voyage dans les pays anglo-saxons et latins et sur la nécessité ou non de voyager loin. NB souligne que l’exotisme n’existe pas (à part en Suisse) et que tout réside à donner de l’importance aux humbles détails, comme le faisait Cingria. NB: «Nicolas Bouvier, un galet dans le torrent du monde» d’Adrien Pasquali vient d’être publié en 1996.
Enseignant au Lycée Blaise-Cendrars, Philippe Marthaler «s’emploie depuis toujours à vouloir comprendre ce qu’est une littérature vivanteet en partager la saveur». Notamment par exemple en co-créant la revue [vwa], en participant au jury du Prix Michel-Dentan et au travers de la rédaction d’un mémoire sur Le Poisson-Scorpion de Nicolas Bouvier.