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Médecine moderne et problème hospitalier
Pierre (médecin) Vuilleumier • Georges Candardjis • Frédéric Saegesser
Médecine moderne et problème hospitalier
Pierre (médecin) Vuilleumier • Georges Candardjis • Frédéric Saegesser
Le premier, M. Pierre Vuilleumier, chef du service de médecine interne à la Clinique de La Source à Lausanne, présente une évolution de la situation médicale en Suisse de 1945 à 1965 s’intitulant "Vers un afflux croissant de malades à l’hôpital". Il présente la situation sous deux points : la consommation et la production médicale. Selon M. Vuilleumier, la consommation médicale augmente dans une proportion qui est de l’ordre de 20% pour les consultations et visites et de l’ordre de 100% par individu pour la médecine hospitalière. En ce qui concerne la production médicale, elle est assurée tant bien que mal par un personnel médical et infirmier qui augmente certes mais qui risque à la longue d’être débordé. Les médecins spécialistes maintiennent leur proportion du tiers du corps médical depuis 1945, les généralistes diminuent au profit des médecins d’hôpitaux. Ces derniers suffisent juste à leur tâche grâce à un contingent d’étrangers qui est de l’ordre de 30%. Quand au personnel infirmier hospitalier, M. Vuilleumier parle de pénurie malgré un appoint de 20% d’étrangères. Enfin, il faut constater que la consommation en médecine hospitalière ainsi que les besoins en personnel médical et hospitalier augmentent depuis 1945 suivant une courbe qui va en s’accélérant. Les raisons sont doubles : augmentation de la population et augmentation de la consommation individuelle. Selon lui, pour stabiliser la situation, il faut rationaliser le travail et augmenter le rendement puisque la main d’oeuvre est manquante. Le deuxième, M. Georges Candardjis, professeur à la Faculté de médecine de Lausanne et directeur du Service universitaire de chirurgie, évoque la rationalisation et la conception de l’hôpital moderne. Selon lui, il est avantageux que les différents services cliniques restent proches et qu’ils puissent tous disposer de services médicaux techniques spécialisés parmi lesquels le laboratoire et la radiologie. Il explique que la cause principale du renchérissement de la journée d’hospitalisation n’est pas l’augmentation du prix des machines mais les salaires du personnel. M. Candardjis propose de calquer le modèle médical sur le modèle industriel en économisant le personnel, en rationalisant et en automatisant un maximum l’hôpital en évitant deux écueils : la robotisation du patient ; l’aboutissement à des machines trop complexes avec l’exemple de l’hôpital universitaire de Lausanne (progrès effectué en cuisine, nouveaux robots du laboratoire, apport de la physique pour le service de radiologie), et celui de Marseille (projet). Le troisième, M. Frédéric Saegesser, professeur de la Faculté de médecine de Lausanne et directeur du service universitaire de chirurgie évoque l’évolution de l’hospitalisation et les problèmes hospitaliers vue par un chirurgien. Il débute par un exemple (la sténose mitrale) qui montre les progrès de la médecine et qui explique le coût beaucoup plus élevé de la médecine en 1965 par rapport à 1945. Il poursuit sur la nécessité pour les pouvoirs publics de mettre en place une planification hospitalière qui doit tenir compte de l’évolution démographique, des problèmes sociaux, architecturaux, de l’administration hospitalière, de l’enseignement de la médecine, des progrès médicaux et de la recherche. Tous ces éléments ont ainsi provoqué une explosion des coûts de la santé.