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Communic[ation] et télécommunicat[ion]
Jean Cloutier • Yvette Rielle
Communic[ation] et télécommunicat[ion]
Jean Cloutier • Yvette Rielle
Entretien de la journaliste Yvette Rielle avec Jean Cloutier sur l’importance de la communication, aussi fondamentale que la respiration. Sa thèse est que l’homme a besoin d’émettre autant que de recevoir, que ces fonctions sont indissociables et indispensables à une bonne interaction avec les autres et l’environnement. L’"émission" peut prendre différentes formes: l’écriture mais aussi la création artisanale. Il décrit l’origine de sa passion pour la communication, son parcours de juriste, d’homme de théâtre et de journaliste, et enfin sa fonction de directeur fondateur du Centre audiovisuel de l’Université de Montréal. Il passe en revue certains moyens de communication modernes (le téléphone par exemple), et rappelle que les deux grandes inventions de la roue et de l’écriture phonétique résultent de la hantise de l’homme de vaincre l’espace et le temps; quant aux découvertes technologiques actuelles en matière de (télé)communication, elles n’en sont que le prolongement en ne proposant qu’un changement d’échelle.
Directeur fondateur du Centre audiovisuel de l’Université de Montréal; auteur de « L’ère d’Emrec » (?) (l’homme émetteur-récepteur)
Entretien d’un humaniste
Michel Serres • Yvette Rielle • Club Neuchâtelois des Chasseurs de Son
Entretien d’un humaniste
Michel Serres • Yvette Rielle • Club Neuchâtelois des Chasseurs de Son
Entretien radiophonique avec Michel Serres. Professeur d’histoire des sciences, Serres dit être devenu humaniste par le hasard des circonstances, mais assume cet état, même si le terme a disparu aujourd’hui en tant que discipline philosophique. Bravant la solitude qui découle de ce choix, Serres, qui se déclare pacifiste de tempérament, désire plus que tout traverser les frontières pour être plus fertile. Il admire les auteurs encyclopédistes comme Aristote, Erasme, Diderot, Rabelais et surtout Montaigne. L’entretien se poursuit autour de la question de la culture ("Il faut passer de l’Académie à l’agriculture" dit ce fils de paysan gascon), de la perte de créativité due aux grandes entreprises mondiales, de la suppression tragique du "local". Il évoque sa découverte tardive de Rousseau et en particulier de "La nouvelle Héloïse", à l’origine entre autres de sa venue en Suisse. A la question "Vous considérez-vous comme un mystique?", Serres répond qu’il n’a pas l’habitude de se considérer, qu’il ne s’intéresse pas à la question "Qui êtes-vous?" et prétend qu’il vaut mieux ne pas trop se connaître.
Philosophe et historien français. Prof à la Sorbonne et aux Etats-Unis (1978).
Club Neuchâtelois des Chasseurs de Son
Voir aussi: Chasseurs de Son
Psychologie de l’enfant
René Zazzo • Yvette Rielle
Psychologie de l’enfant
René Zazzo • Yvette Rielle
Entretien radiophonique avec René Zazzo, professeur de psychologie de l’enfant. Il propose ici un bilan de ses recherches sur le développement de l’enfant. Il évoque le miroir (auquel il a consacré un film, "A travers le miroir"), la perception étrange de l’image spéculaire et la réaction de détournement que le miroir suscite de la part de l’enfant, jusqu’à l’âge de 3 ans, lorsque l’enfant est en mesure de réaliser "c’est moi". La conscience de l’unicité du moi ne se développe pas chez les malades mentaux ou les fous; Zazzo évoque à ce propos la nouvelle de Maupassant, "Le Horla". Puis il passe à un autre "révélateur", à savoir "l’autre"; il explique le passage de l’indifférenciation totale, c’est-à-dire la confusion du bébé avec l’environnement à la reconnaissance de l’autre, en insistant sur le fait que l’enfant n’est pas un individu isolé au départ, solitaire, mais qu’il y a bien symbiose, puis reconnaissance progressive de l’autre.
Psychologue, prof de psychologie génétique à l’Université de Paris-Nanterre.
Biologie dans le futur
Joël de Rosnay • Yvette Rielle
Biologie dans le futur
Joël de Rosnay • Yvette Rielle
Entretien radiophonique avec le biochimiste Joël de Rosnay. Les implications de la révolution de la biologie somme toute récente (puisqu’elle date des années 50) concernent l’industrie, mais surtout les modes de vie et de pensée de l’homme. M. de Rosnay envisage une approche globale, systémique pour voir la société en grand. Les découvertes biologiques posent les questions fondamentales: l’avortement interroge la vie; l’euthanasie interroge la mort; les greffes d’organes, manipulations génétiques et le clonage interrogent l’identité; les drogues interrogent le phénomène de la perception. Toutes ces nouvelles armes développées par la biologie induisent de nouvelles responsabilités, d’où l’importance d’un dialogue vivant entre scientifiques et public pour une compréhension mutuelle. La biologie détient-elle des pouvoirs identiques à ceux que détient la physique à l’égard du politique par exemple? L’entretien aborde également la question fondamentale de la bioéthique, puis celle de la détérioration de l’environnement qui n’est pas un processus irréversible aux yeux du biologiste, et enfin celle plus générale de la qualité de la vie.
Biologiste, directeur des applications à la recherche à l’Institut Pasteur de Paris (1978)
Le temps et la politique
Jean-Pierre Dupuy • Yvette Rielle • Club Neuchâtelois des Chasseurs de Son
Le temps et la politique
Jean-Pierre Dupuy • Yvette Rielle • Club Neuchâtelois des Chasseurs de Son
En marge du Symposium organisé au Club 44 sur le thème "L’aménagement du temps", la journaliste Yvette Rielle interroge un participant, Jean-Pierre Dupuy. Le thème de l’entretien est la relation entre le temps et la politique. M. Dupuy, chercheur au CNRS en sciences politiques et militant écologiste, explique à quel point le "temps politique" qui se veut linéaire, homogène et pointé vers le progrès, se situe dans l’erreur, puisque l’on ne peut parvenir à créer une telle société parfaite; de cette frustration naît un sentiment de vide. Il renvoie dos à dos le marxisme (totalitaire) et le libéralisme (qui nourrit un même idéal de linéarité), en montrant combien ces deux régimes visent l’annulation des surprises de la vie, et il préconise pour sa part un régime politique qui accepterait davantage d’intégrer le flou dans les affaires humaines et serait ainsi seul capable de mieux gérer les imprévus.