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Inventaire des forces
Roger Bonvin
Inventaire des forces
Roger Bonvin
M. Roger Bonvin (RB), conseiller fédéral et chef du département des finances et des douanes, analyse lors de cette conférence les finances de la Confédération par le biais d’un inventaire des forces principales. Il explique les domaines dans lesquels elles se trouvent, les directions qu’elles prennent et l’influence qu’elles ont dans notre société RB rappelle que l’on se trouve à l’époque de découverte des réalités de la nature et des richesses disponibles pour l’homme. Cependant l’application pratique de ces ressources n’arrive pas à suivre, ce qui a pour conséquence que l’homme ne peut pas pleinement en jouir. Le rattrapage de ce retard s’organise, mais ceci va provoquer une évolution des forces inquiétante qui peut nuire aux finances du pays. RB traite alors les résultats de l’analyse de l’effort complémentaire national et intercantonal à travers le ménage de la Confédération. Cet effort commun est divisé à part égale entre trois "étages" : la Confédération, les cantons et les communes. On assiste alors à un jeu de forces superposées. Les redressements ne peuvent s’opérer qu’à travers ces trois "étages" au moyen d’une entente et d’un dialogue permanent. L’économie suisse parvient à produire, par le biais de ces étages, suffisamment de ressources pour la caisse publique, pour permettre un aménagement successif toujours plus perfectionné de cette solidarité. RB s’interroge ensuite sur l’évolution de la situation et de l’équilibre général du système financier. Il constate que le taux de croissance des charges est maintenant plus élevé que celui des recettes. Si cette différence persiste, on assistera à un renversement de la situation qui conduira à une année déficitaire. Le Conseil Fédéral a créé une commission afin de remédier à ce problème. Selon cette commission, si les forces restent dans leurs formes actuelles, la Suisse s’enfoncera dans une période déficitaire allant de 10 à 15 ans. Dans la dernière partie de son exposé, RB présente les différents moyens d’économie possibles. Si la révision des lois fiscales, de part leur caractère constitutionnel, est difficile, la Confédération doit faire un effort de compression dans le domaine des subventions fédérales. Il faut également abandonner la responsabilité de la Confédération dans certains secteurs. Mais pour que cette diminution des charges soit effective, il faut également impérativement de nouvelles recettes. RB conclue en expliquant que la Confédération tient absolument à éviter ce déficit, car son financement est une force d’inflation qui s’ajoute aux autres forces d’inflation qui sont déjà latentes et prêtes à exploser dans l’économie suisse.
