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Les enfants, ces victimes des hommes
Edmond Kaiser
Les enfants, ces victimes des hommes
Edmond Kaiser
Résistant puis instructeur des crimes nazis, Edmond Kaiser (EK) fonde en 1959 « TdH ». EK est brièvement présenté, puisqu’il est une figure franco-suisse emblématique. EK annonce qu’il n’a pas eu le temps de préparer son exposé au Club 44, étant rentré l’avant-veille d’une visite dans un camp d’enfants cambodgiens. C’est donc sous forme « d’improvisation » qu’il présente en premier lieu le travail et le rôle de « TdH». Selon lui, cette institution à l’instar d’autres travaillant dans l’humanitaire se soucie de l’enfant en tant qu’individu unique et prend en compte son besoin d’amour. « TdH» tente de former l’enfant, de l’aider à se développer et de fournir une aide immédiate et à long terme. Parfois avec humour, son exposé s’articulera en deux parties ; les enfants dans des camps de réfugiés thaïlandais et l’exportation d’armes. En dénonçant l’inertie de Theo van Boven et d’Halfdan Mahler, alors respectivement directeur de la division des droits de l’homme et directeur général l’OMS qui ne semblent guère se soucier des maltraitances infligées à des milliers de personnes sous prétexte de coutumes, EK donne le ton de son exposé, dénonçant avec vigueur le sort d’enfants délaissés dont les Etats n’ont cure. EK aborde largement le sujet d’enfants cambodgiens non accompagnés, réfugiés dans des camps thaïlandais, petites victimes sans véritable statut et sans droits dont beaucoup dépendent du travail de « TdH ». Ces camps, EK les nomme « Prisons à ciel ouvert », les besoins vitaux sont assurés, mais la dimension « intérieure » de l’enfant n’est pas prise en considération. EK dénonce le fait que des Etats restent sourds à la volonté des peuples souhaitant s’occuper de ces enfants et regrette que se soient les associations qui les prennent en charge et non « l’humanité », les peuples eux-mêmes. S’insurgeant contre le Haut Commissariat des Réfugiés qui ne consent pas à l’adoption de ces enfants en Suisse ou à l’étranger sous prétexte qu’ils représentent la culture et le sang vital du Cambodge, EK aborde brièvement le thème de l’adoption, dont il reparlera plus tard dans le débat. En seconde partie de conférence, EK traite à titre personnel de l’exportation d’armes en se dissociant de « TdH». EK se révolte contre la vente d’armes à l’étranger. EK explique qu’il refusa de payer ses impôts afin de ne pas cautionner de telles ventes. Il a été jugé pour cela. EK explique qu’il poursuit une grève de la faim et prépare une campagne afin de sensibiliser l’opinion sur la vente d’armes. Le débat s’articule particulièrement autour de l’exportation d’armes et de l’adoption d’enfants à l’étranger, où EK racontera brièvement l’adoption de son fils originaire d’Afrique.