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La Suisse à l’ONU: oui ou non ?
Jean-François Aubert • Carlos Grosjean • Gil Baillod
La Suisse à l’ONU: oui ou non ?
Jean-François Aubert • Carlos Grosjean • Gil Baillod
Les politiciens neuchâtelois Jean-François Aubert (JFA) et Carlos Grosjean (CG) présentent un débat contradictoire sur l’entrée de la Suisse à l’ONU à l’occasion des votations fédérales sur ce sujet du 16 mars 1986. Arbitrés par Gil Baillod, les tribuns commencent par présenter chacun leur position en 15 minutes. JFA décrit l’évolution de la Société des Nations, née de l’Alliance Atlantique, vers une organisation universelle au sein de laquelle la Suisse a sa place. CG estime au contraire que la neutralité interdit à la Suisse d’entrer dans l’ONU. Le débat se poursuit dans un face-à-face de 30 minutes, puis s’ouvre aux interventions du public.
Professeur de droit, Université de Neuchâtel; conseiller aux Etats.
Carlos Grosjean
Homme politique; conseiller d’Etat (1969-79); président, Conseil d’administration des CFF (1978-93).
Gil Baillod
Journaliste, rédacteur en chef de « L’Impartial » (1993).
L’Europe face aux défis du monde actuel; ses faiblesses et ses atouts
Raymond Barre • Gérard Bauer • Carlos Grosjean
L’Europe face aux défis du monde actuel; ses faiblesses et ses atouts
Raymond Barre • Gérard Bauer • Carlos Grosjean
Ancien Premier ministre du président français Valéry Giscard d’Estaing, Raymond Barre (RB) décrit les enjeux économiques et politiques auxquels doit répondre l’Europe. Après un portrait admiratif du conférencier par Gérard Bauer, RB remercie les autorités de leur présence. Selon lui, le monde est assombri depuis deux ans à l’Est en raison des problèmes en Afghanistan et Pologne. A l’heure actuelle, l’Europe doit faire face aux quatre défis majeurs suivants, que RB développe longuement : la crise énergétique (qui peut être résolue grâce au nucléaire), l’intense compétition internationale (halte au protectionnisme !), l’instabilité monétaire (dans le futur, une monnaie européenne) et le maintien de la paix (qui passe par l’armement). Les ingrédients indispensables pour constituer l’Europe de demain sont, selon RB, un système de valeurs, une aire d’échange stable, une bonne coopération politique et la conscience du rôle que l’Europe a à jouer dans le monde. Le débat s’ouvre par une remarque moqueuse de Carlos Grosjean sur les capacités du gouvernement Mitterand fraîchement élu, cela fait rire l’assemblée (visiblement de droite). RB répond entre autres à des questions sur la gestion budgétaire, le système économique et l’énergie atomique.
Economiste et diplomate, fervent européen. Conseiller communal (38-45) à Neuchâtel, conseiller de légation à Paris (dès 45), représentant de la CH dans l’organisation européenne de coopération économique (48-58), pdt Fédération horlogère (58-77).
Carlos Grosjean
Homme politique; conseiller d’Etat (1969-79); président, Conseil d’administration des CFF (1978-93).
La politique des transports en Suisse
Carlos Grosjean • André Brandt • Alphonse Roussy
La politique des transports en Suisse
Carlos Grosjean • André Brandt • Alphonse Roussy
Président du Conseil d’administration des CFF et ancien conseiller d’Etat neuchâtelois, Carlos Grosjean expose les enjeux économiques, politiques, financiers et techniques du développement du réseau des transports suisse. Sa thèse est que le rail doit être un complément de la route et qu’il faut développer les autoroutes. Il présente la problématique du canton de Neuchâtel dans le contexte suisse. En ouverture du débat, le Conseiller d’Etat André Brandt présente la problématique neuchâteloise, canton qu’il juge défavorisé face à la Confédération. Ensuite, Alphonse Roussy, spécialiste régional des ressources énergétiques, décrit l’approvisionnement du canton en pétrole, gaz, puis défend le raccordement du canton au réseau de transport national.
Homme politique; conseiller d’Etat (1969-79); président, Conseil d’administration des CFF (1978-93).
André Brandt
Conseiller d’Etat, radical. (1977) et Président des Rencontres de décembre du Club 44. Président du Club 44 (1993-2001)
Alphonse Roussy
Ingénieur; Président, Neuchâtel-Sports; fondateur, Vapeur Val-de-Travers; président de la Société de l’oléoduc franco-suisse (1974).
Les banques suisses en question
Claude Torracinta • René Meylan • Carlos Grosjean • Walter Frehner • Jean-Louis Juvet • Jean-Phlippe Kernen • Philippe Bois
Les banques suisses en question
Claude Torracinta • René Meylan • Carlos Grosjean • Walter Frehner • Jean-Louis Juvet • Jean-Phlippe Kernen • Philippe Bois
Réalisateur à la Télévision suisse romande, Claude Torracinta (CT) présente son enquête « Les banques suisses en question » publiée en 1981. Son exposé se poursuit par une table ronde réunissant Walter Frehner, membre de la direction générale de la Société de Banque suisse, Jean-Louis Juvet, professeur à l’Université de Neuchâtel, Jean-Philippe Kernen, avocat et René Meylan, conseiller aux Etats neuchâtelois. Présenté par Philippe Bois, CT explique les raisons qui l’ont poussé à faire une enquête sur les banques suisses : la crise de confiance dans la population, les prises de position d’association et les interventions au niveau de la Loi fédérale sur le système bancaire. Il rappelle les clichés associés aux banques helvétiques, mafia, argent sale, fraude fiscale. CT formule des propositions. Lors du débat, les intervenants soulèvent autant des questions techniques que politiques, comme l’aide aux entreprises en difficultés.
Chef du service des émissions Magazine de la TSR, auteur de l’enquête « Les banques suisses en question » (1981).
René Meylan
Conseiller aux Etats, P.S.; Conseiller d’Etat
Carlos Grosjean
Homme politique; conseiller d’Etat (1969-79); président, Conseil d’administration des CFF (1978-93).
Walter Frehner
Directeur, SBS
Jean-Louis Juvet
Professeur d’économie à l’Université de Neuchâtel (1974).
Jean-Phlippe Kernen
Secrétaire de l’Association industrielle et patronale de La Chaux-de-Fonds (AIP) (1996).
Philippe Bois
Professeur, Universités de Neuchâtel et Genève (Faculté de droit) [1976]; Membre de la commission fédérale des médias
Migros face à la contestation
Pierre Arnold • Carlos Grosjean
Migros face à la contestation
Pierre Arnold • Carlos Grosjean
Président de la Fédération des coopératives Migros, Pierre Arnold présente le passé, le présent et le futur de son entreprise, développant particulièrement les enjeux de l’avenir du commerce de détail. Présenté comme un ancien élève de l’Ecole d’agriculture de Cernier et self-made man par Carlos Grosjean, PA décrit avec brio l’histoire de l’entreprise pionnière fondée par Gottlieb Duttweiler, la situation « de transition » actuelle et les démarches prospectives pour définir la consommation du futur. Décrivant les valeurs chères à l’entreprise, il fait le portrait du modèle de management participatif de la Migros et le fonctionnement de la coopérative. Lors du débat nourri, il est interpellé sur sa vision sociale du profit, la disparition des petits magasins de détails, le sort réservé aux agriculteurs et le commerce avec les pays en développement.
Administrateur délégué de la Fédération des Coopératives Migros, Zurich (1972).
Carlos Grosjean
Homme politique; conseiller d’Etat (1969-79); président, Conseil d’administration des CFF (1978-93).
Les jeux et ris du pouvoir
Carlos Grosjean
Les jeux et ris du pouvoir
Carlos Grosjean
Le président de conférence Maurice Favre présente amicalement le politicien Carlos Grosjean (CG) et fait l’éloge de sa "grande éloquence". CG, ancien conseiller d’Etat , désire à travers cette conférence décrire une dimension très particulière du pouvoir. Il précise qu’il ne veut pas faire une critique du Conseil d’Etat et des décisions prises par le canton. Pourtant un grand pessimisme ressort de son exposé quant à la manière des politiciens de prendre des décisions. L’ancien conseiller d’Etat semble aigri face au pouvoir et à la démocratie. Il conclut sur une note tout aussi sombre en disant que "gourverner c’est conduire les hommes dans des voies et des objectifs qui ne leur sont ni naturels, ni clairement perceptibles, ni conformes à leurs aspirations immédiates" et en citant Freud qui disait "le gouvernement c’est toujours un peu de répression". Pendant le débat, on lui reproche d’être si pessimiste et l’incite à continuer à croire en la démocratie pour les futures générations.
Homme politique; conseiller d’Etat (1969-79); président, Conseil d’administration des CFF (1978-93).
2500 ans d’art précolombien
Jacques Soustelle • Carlos Grosjean
2500 ans d’art précolombien
Jacques Soustelle • Carlos Grosjean
Ancien résistant et ministre déchu de De Gaulle, Jacques Soustelle (JS)s’exprime en tant qu’archéologue, professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris. Il synthétise l’histoire des civilisations précolombiennes depuis les hommes préhistoriques jusqu’à l’arrivée des Espagnols. Président de soirée, Carlos Grosjean présente JS avec véhémence comme un humaniste, à la fois homme politique et archéologue réputé, et rappelle qu’il a séjourné dans le canton de Vaud durant son exil (1961-1969). Non sans humour, JC retrace l’histoire de la première civilisation précolombienne, les Olmèques, pacifiques et cultivés, puis celle des Mayas jusqu’à leur effondrement vers 900 de notre air. Il illustre ensuite son propos avec la projection de diapositives d’objets et de monuments archéologiques, dont, pour certains, il offre la primeur en Europe à l’auditoire du Club, affirme-t-il. JS décrit ensuite l’invasion des Uto-aztèques, venus du Nord, qui, s’assimilant, fondent une nouvelle civilisation militariste et pratiquant les sacrifices humains. Nouvelle illustration par des dias. NB. En 1976, JS a publié « La Route des Incas ». Il entrera à l’Académie française en 1983.
Origine : France ; Ancien ministre de de Gaulle, opposé à la décolonisation de l’Algérie; ethnologue, spécialiste de l’art des civilisations autochtones de l’Amérique (1977). Prof aux Hautes études en sc sociales. Auteur de « La Route des Incas » (1976). Académicien (1983).
Carlos Grosjean
Homme politique; conseiller d’Etat (1969-79); président, Conseil d’administration des CFF (1978-93).
L’équilibre des finances fédérales
Georges-André Chevallaz • Jeune chambre économique des Montagnes neuchâteloises • Carlos Grosjean • René Felber • René Meylan
L’équilibre des finances fédérales
Georges-André Chevallaz • Jeune chambre économique des Montagnes neuchâteloises • Carlos Grosjean • René Felber • René Meylan
Conseiller fédéral en charge des Finances, Georges-André Chevallaz (GC) décrit la situation précaire des finances fédérales, dont les dépenses « explosent » et présente la solution, selon lui, contre l’endettement : la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), qui passera en votation populaire en juin 1977. En introduction, le conseiller d’Etat Carlos Grosjean espère que la soirée offrira au public une information objective en prévision des votations fédérales de juin. Il explique qu’après l’exposé de GC, René Felber (RF), conseiller national et président de la Ville du Locle, défendra la position de la région et qu’un débat aura lieu ensuite en présence de représentants de la Fédération romande des consommatrices, de la Fédération horlogère, de la Chambre suisse d’horlogerie et du Secours mutuel, entre autres. Après avoir salué l’opiniâtreté des Montagnons neuchâtelois face à la crise horlogère, GC donne plusieurs explications au déficit croissant de la Confédération, le changement du système de taxation douanière à l’importation, la conjoncture économique et l’augmentation des dépenses. La stabilisation des finances fédérales exigera fermeté et courage, déclare-t-il, mais l’Etat n’oubliera pas de tenir ses responsabilités, promet-il. Il se plonge dans les détails du budget et de la planification financière fédérale. Puis cite différentes théories et expériences de relance économique, même s’il exprime clairement qu’il ne fait pas confiance aux théoriciens. Selon lui, le programme de rigueur doit être épaulé par un nouvel impôt, la TVA, dont il décrit les avantages. En ouverture du débat, RF émet la crainte que le frein aux dépenses ne se répercute négativement sur les communes. Il rappelle qu’une loi sur l’harmonisation fiscale entre les cantons sommeille dans les tiroirs. GC s’insurge contre les « pleureurs rituels » qui ne veulent pas qu’on touche aux subventions. RF se défend d’en être. Les questions du public portent sur la lutte contre la fraude fiscale – GC déclare qu’elle est majoritairement le fait des épouses de basse condition -, les répercussions de la TVA sur les prix (par la présidente de la FRC). Carlos Grosjean fait une vibrante diatribe en faveur de la TVA, il est applaudi du public.
Homme politique; conseiller d’Etat (1969-79); président, Conseil d’administration des CFF (1978-93).
René Felber
Conseiller communal, Le Locle; conseiller d’Etat; conseiller fédéral; président, Confédération
René Meylan
Conseiller aux Etats, P.S.; Conseiller d’Etat
Grand forum sur l’aménagement du territoire
Carlos Grosjean • Jean-Pierre Vouga • Martin Steiger
Grand forum sur l’aménagement du territoire
Carlos Grosjean • Jean-Pierre Vouga • Martin Steiger
M. Carlos Grosjean (CG), Conseiller d’Etat et Jean-Pierre Vouga (JPV), architecte de l’État de Vaud JPV s’occupe d’introduire la question sur l’aménagement du territoire. Il fait un petit historique sur l’accélération de l’importance de l’aménagement du territoire. Les progrès avancent à une vitesse folle et cela n’a pas toujours uniquement des effets positifs. L’aménagement du territoire veut intervenir dans les aspects spatiaux de la planification. Il faut une géographie volontaire pour qu’on ne construise pas n’importe quoi, n’importe où. Ceci implique des méthodes que JPV classe en trois phases ; l’inventaire, la décision et la réalisation. Il est nécessaire d’avoir un inventaire qui permet de rassembler tous les éléments, sociologiques, démographiques, économiques, etc. connus et de prévoir pour l’avenir, avant de prendre des décisions quant à la réalisation ou non de travaux. Ces plans d’aménagement ont souvent été réalisés sur le plan cantonal et communal, il faut maintenant également penser à la situation régionale, inter-cantonale. Il n’y a pas lieu de s’alarmer, mais il faut continuer à mettre en place une coordination efficace pour l’aménagement du territoire entre les cantons. CG prend la parole. Il donne un aperçu de l’aménagement du territoire selon une vision du gouvernement neuchâtelois. Il fait l’inventaire de l’état des lieux pour l’année 1967, en prévoyant également les gros changements qui risquent d’arriver dans l’avenir. La notion d’aménagement du territoire est différente selon la discipline qui s’y intéresser. Mais il est là pour répondre aux problèmes de l’accroissement démographique et il veut justement essayer de dominer les développements de l’homme en prévenant, en sachant ce que sera l’avenir. CG s’intéresse donc aux problèmes et aux données fondamentales que le canton de Neuchâtel doit prendre en compte pour son aménagement du territoire. Ces données sont, entre autres, les éléments démographique, la sociologie, l’urbanisme, les équipements, qui abordent les aspects des voies de communications, de l’eau et de l’énergie.